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L’annonce de son rappel à Dieu nous a plongé dans la tristesse tout en faisant naître en nous une nouvelle espérance. En effet Mémé a su transcender la misère de notre humanité dans une joie céleste qu’elle a communiquée autour d’elle toute sa vie. Notre peine est apaisée par la satisfaction de la savoir désormais proche du Seigneur, elle qui a non seulement porté sa croix mais qui a aidé tant d’autres à porter la leur.
Nous ne pouvons pas éviter de la regretter parce qu’elle était si nécessaire à notre société. Cette grande dame nous a laissé un exemple magnifique de générosité, de simplicité et de courage.
Par son témoignage d’honnêteté, elle a tenu sa place dans la cohorte des honnêtes gens, qui, de nos jours, compensent l’immoralité ambiante et figurent parmi les héros contemporains.
Il était juste que sa marque de sainteté soit reconnue par la République pour sa part. C’est pourquoi j’ai été très heureux, comme préfet de la région Rhône-Alpes à Lyon, d’accomplir un devoir de reconnaissance au nom de la Nation en lui remettant la croix de Chevalier de l’Ordre National du Mérite. Ce fut une grande satisfation pour moi de placer notre amie Mémé à l’honneur pour la remercier d’avoir fait entrer un peu de ciel sur notre terre.
C’est une chance inestimable dans la vie de chacun d’avoir pu rencontrer un Christ sur sa route. Nous remercions Dieu de nous avoir fait connaître un tel guide pour comprendre le sens de la vie et être digne de son enseignement.
Certes nous avons toujours besoin d’elle, mais la foi n’a pas besoin de présence physique, elle nous permet de voir la réalité avec les yeux du coeur.
Merci, Mémé, de nous avoir appris à vivre dans l’Espérance !

        19 avril 2011                                   Annick et Paul Bernard